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Soutenance de thèse de Mme Sreida Corinne Ung "Essai sur la transmission de l'action en justice".

le 24 mai 2023

10h-13h
Salle du Conseil

Soutenance de thèse en vue de l'obtention du Doctorat de Paris-Saclay, préparé au laboratoire Dante (UVSQ).

Résumé : Chacun est libre de disposer de son patrimoine comme il l’entend, dans le respect de l’ordre public. Il est donc libre de transférer tout ou partie de son patrimoine. Il est traditionnellement admis que l’action en justice suit le droit subjectif substantiel auquel elle est liée, tel un satellite. L’intérêt de la transmission d’une action en justice indépendamment du droit subjectif substantiel peut être difficile à appréhender, comme il est difficile de concevoir l’utilité d’un satellite qui ne graviterait autour d’aucune planète. La difficulté liée à la compréhension d’une transmission de l’action en justice indépendamment du droit subjectif auquel elle est rattachée est également liée au fait que l’action en justice n’est pas admise comme un élément distinct du patrimoine. Bien que difficile à appréhender, une telle transmission n’est pas dénuée d’intérêt tant pour le transmettant que pour le bénéficiaire de la transmission. Pour le transmettant, l’intérêt de cette transmission réside de toute évidence dans la prise en charge par une autre personne des dépenses liés au procès, plus particulièrement s’il ne peut bénéficier de l’aide juridictionnelle ou s’il ne bénéficie pas d’assurance juridique. A l’image des sociétés de financement de procès, le bénéficiaire de la transmission recevrait une sorte de rémunération pouvant consister en un pourcentage sur le résultat obtenu en contrepartie de sa prise en charge des coûts du procès. Le transmettant s’évitera donc les frais d’un procès, tout en profitant des effets du jugement sur son droit subjectif substantiel.

L’examen du droit positif force à reconnaître l’existence de figures de transmission de l’action en justice, avec ou sans le droit subjectif substantiel auquel elle est rattachée, avec ou sans le consentement de son titulaire.

La présente étude se propose d’apporter un regard critique sur ces figures de transmission et de mettre en lumière les contraintes particulières attachées à la transmission d’une action en justice indépendamment du droit subjectif substantiel auquel elle est liée.

Abstract : Everyone is free to dispose of their assets as they wish, in compliance with public order. Then they are free to give all or part of their assets. It is traditionally and widely accepted that a legal action follows the substantial subjective right to which it is linked, as a satellite. It may be complex to apprehend the interest of a transfer of legal action without the substantial subjective right to which it is linked, as it may be difficult to understand the use of a satellite with no planet to orbit around. Legal actions are not considered an asset, which makes the understanding of its transfer without the substantial subjective right to which it is linked, more difficult to apprehend. Even though it is complex to understand, this transfer may be of interest. The one who gives their legal action will not have to bear the costs of a trial. This is of interest to them especially if they are not entitled to legal aid or if they don’t have legal expenses insurance. As third-party funding in Common law countries, the one who receives the legal action may charge its remuneration on a percentage taken on the result of the trial. Then the giver will avoid the costs of going to court.

A review of current substantive law forces us to recognize the existence of cases of transfer of legal actions, with or without the substantive subjective right to which it is linked, with or without the consent of its holder.

This present study aims to present a critical view of these cases of transfer of legal actions and to highlight specific constraints of the transfer of legal action without the substantial subjective right to which it is linked.

Jury :

  • M. Jérémy Jourdan-Marques, Professeur, Université Lumière Lyon II, Examinateur
  • M.Gilbert Parléani, Professeur émérite, Ecole de droit de la Sorbonne, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Rapporteur
  • M. Philippe Guez, Professeur, Université Paris Nanterre, rapporteur
  • Mme Claire Bouglé, Maître de conférences HDR, Université Paris-Saclay/UVSQ, examinatrice
  • Mme Sandrine Clavel, Professeur, Université Paris-Saclay/UVSQ, examinatrice
  • M. Bruno Mathieu, Maître de conférences HDR, Université Paris-Saclay/UVSQ, Directeur