Vous êtes ici : DANTEFRRECHERCHESMOBILIS
- Partager cette page :
- Version PDF
MOBILIS
Le projet
Trois usages seront étudiés :
1) alertes publiques par voie électronique (SMS/MSM/autres) ;
2) lignes d’appel dédiées ;
3) utilisation des données mobiles.
Les objectifs scientifiques
Contexte : enjeux de l'utilisation du mobile dans le contexte des épidémies
Objet : proposer un cadre d'action publique pour l'usage du mobile en situation d'épidémie et de maladie infectieuse
Approche méthodologique : démarche interdisciplinaire et internationale
La définition d’un cadre d’action publique pour l’utilisation du mobile dans les crises sanitaires nécessite l’expertise de plusieurs champs disciplinaires dans leurs contextes nationaux et internationaux.
- Sciences de l’information et de la communication (SIC) : toute solution technique est une machine morale, qui renferme un système de valeurs. Il faut donc travailler à mettre en évidence cette matérialisation des choix éthiques et politiques, parfois implicites, qui se logent au cœur des procédures techniques. Par exemple, les applications de contact tracing s’inspirant de protocoles centralisés ou décentralisés ne renferment pas les mêmes visions du monde. Si toutes ces applications promettent de respecter la vie privée des utilisateurs et d’être conformes aux régulations (les discours), elles ne s’accordent pas sur la façon de le faire (les actes) et ne sont pas face aux mêmes contraintes liées au développement technique (la fracture numérique). Les chercheurs en SIC analyseront comment les Etats ont développé leurs solutions techniques et la façon dont ils ont intégré ou non des solutions proposées par les acteurs privés du numérique.
- Droit public et privé : toute solution technique s’inscrit dans un cadre défini par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’OMS, renforcé à l’échelle régionale, par les règles imposées par l’Union européenne et l’Organisation de l’Union africaine en matière de réseaux et services de communications électroniques. Par ailleurs, les choix techniques ne peuvent se faire au détriment du respect des droits de l’homme. Ils doivent être mis en œuvre dans le cadre d’une coopération internationale justifiée par le caractère transfrontalier des crises sanitaires et la nécessité de ne pas produire des fractures technologiques et sanitaires entre les pays. La collecte, le traitement et la circulation des données dans le cadre de la gestion d’une épidémie nécessite une analyse juridique de droit privé afin d’apprécier la pertinence des solutions techniques envisagées sous l’angle du droit des données, des contrats et de la responsabilité.
- Administration publique : toute solution technique doit pouvoir être mise en œuvre par les pouvoirs publics relayés par les administrations centrales et territoriales.
La démarche scientifique
Phases
Phase 2 : analyse pluridisciplinaire. Chaque chercheur analyse les pratiques recensées sous l’angle de sa discipline.
Phase 3 : analyse interdisciplinaire. En s’appuyant sur les résultats de l’analyse pluridisciplinaire (phases 1 et 2), le consortium produira un savoir commun, sous forme de préconisations relatives aux bonnes politiques publiques, au cadre réglementaire, à la normalisation technique ainsi qu’à la coopération entre les parties prenantes à l’échelle nationale et internationale.
Phase 4 : validation de l’analyse interdisciplinaire. Le travail de la phase 3 sera soumis aux parties prenantes auditionnées (phase 1) pour discussion.
Phase 5 : valorisation. Diffusion des préconisations sous la forme de la publication d’un livre blanc qui sera présenté lors d’un colloque international.
Résultats
- la publication d’un livre blanc ;
- un colloque international ;
- des publications dans des revues scientifiques spécialisées ;
- la présentation des résultats auprès des institutions décisionnelles et de régulation ;
- la présentation des résultats auprès des acteurs du numérique.
Les membres
IDEST (Institut Droit, Espaces, Technologies), EA 2712, Université Paris Saclay
Chercheurs :
Cléo Collomb (IDEST, UPSaclay), maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, spécialiste des traces numériques, coordinatrice du Cours d’été en droit et politique numérique à Dakar (IdEST-UGB).
Laboratoire de DANTE (Droit des Affaires et des Nouvelles Technologies), EA 4498, UVSQ - Université Paris Saclay
Chercheurs :
Mélanie Clément-Fontaine (DANTE, UPSaclay), professeur de droit privé, spécialiste du droit de la donnée numérique, directrice du DANTE et du M2 Propriété Intellectuelle et Droit des Affaires Numériques ;
Fabienne Jault (DANTE, UPSaclay), professeur de droit privé, spécialiste de droit international privé, directrice du M2 Arbitrage et Commerce International.
Laboratoire de recherche en droit privé, Université Gaston Berger (UBG), Saint-Louis, Sénégal
Chercheur :
Mamoudou Niane (LRDP, UGB), directeur du LRDP, du master en droit du cyberespace africain et directeur des affaires juridiques et du contentieux de l’Autorité de protection des données du Sénégal.
Institut de la société de l'information, Université nationale de service public (NUPS), Budapest, Hongrie
Chercheur :
Balázs Bartóki-Gönczy (NUPS), maître de conférences en droit public et administration publique, spécialiste du droit du numérique, ancien membre du régulateur hongrois des communications électroniques.